Le sauvetage des juifs 1941-1944 (Paul et Suzanne Haering)

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Cet article du Republicain Lorrain est malheureusement incomplet. Veuillez nous en excuser.

A lire dans la Dépêche du Midi : "Carmaux. Paul et Suzanne Haering: Justes de la nation - Hommage, ils sauvaient des familles juives". 16/02/2007

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Article paru en février 1997 dans "LIBERATION"

DEPECHE AFP DU 14 JUIN 2006:


"Justes" et juifs sauvés par des non-juifs se recueillent devant le "Mur des Justes"

Plusieurs centaines de juifs se sont retrouvés dans un moment de profond recueillement mercredi soir avec des "Justes", des non-juifs qui leur ont sauvé la vie ou celle de leurs proches, à l'occasion de l'inauguration du "Mur des Justes", dans le quartier du Marais, à Paris.

Sur ce Mur, d'une quarantaine de mètres, inauguré dans l'après-midi par les Premiers ministres français Dominique de Villepin et israélien Ehud Olmert, ont été gravés les noms de 2.693 Français ayant protégé ou sauvé des juifs pendant l'occupation nazie. La "médaille du Juste" est décernée par le musée-mémorial israélien de la Shoah Yad Vashem.

"C'est formidable de rendre ainsi hommage à des Justes, même si je trouve cela un peu tardif. Moi-même, j'ai été sauvée en 1941, à Aix-en-Provence, par des non-juifs. Je ne l'oublierai jamais", explique à l'AFP la chanteuse et comédienne Régine.

"Je ne me sens pas héroïne. Ce que j'ai fait est normal. C'était le fruit de mon éducation", affirme Hélène Duc, 89 ans, qui, à Bergerac et à Marseille, avec sa mère Jeanne, institutrice, a sauvé des dizaines de juifs.

"Nous leur trouvions des maisons, des meubles. Il y avait en province moins de dénonciations qu'à Paris. Nous sauvions aussi des juifs allemands et des parachutistes anglais", ajoute-t-elle, extrêmement émue.

Dévoilant, aux côtés du président du Mémorial de la Shoah, Eric de Rotschild, les 37 plaques de bronze constituant le Mur, le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë a rappelé l'importance de l'allée des Justes. "Nous sommes ensemble, debout, et déterminés à vivre ensemble, autour des valeurs de la civilisation, et des valeurs de la France qui sont: liberté, égalité, fraternité !".

"Que vive cette fraternité", lance Sarah Zajdner, 96 ans, seule rescapée de sa famille d'Auswhitz où elle fut emmenée le 1er mai 1944. "Nous avons été emmenés, mon père et mes trois frères, dans une rue toute proche. Quelle émotion, cette journée", dit-elle.

Egalement présents, Jacques et Hélène Wawer se rappellent comment, enfants, ils ont vu leur père partir lors d'une rafle de la police le 20 août 1942. "C'était à Barenton, dans la Manche. Nous devons la vie à des religieuses, et à une famille, les Bouquey, qui ont été reconnus Justes. Notre reconnaissance est immense", dit M. Wawer.

Les "Justes" français ont participé, par leur action, à la survie des trois quarts des 330.000 juifs de France, dont les autorités sous l'occupation ont collaboré avec les nazis.

Lors de l'inauguration, le Mémorial de la Shoah a présenté un document de 252 pages intitulé "Les Justes de France", qui accorde une place très importante aux personnalités religieuses ayant sauvé des juifs et figurant parmi les Justes.

Sont cités notamment les cardinaux Jules Saliège, Pierre-Marie Gerlier - pourtant rallié, en 1940, au maréchal Pétain -, Mgr Paul Rémond, - l'oncle de l'historien René Rémond - Mgr Pierre-Marie Théas, Mgr Gabriel Piguet, le jésuite Pierre Chaillet, fondateur de Témoignage chrétien, et des religieuses, soeur Marie-Régis et soeur Marie-Paule.

Les pasteurs protestants sont également nombreux, notamment Marc Boegner, André Dumas, Albert Delord et Paul Haering, ainsi que son épouse Suzanne.

La France, selon le Mémorial de la Shoah, compte le plus grand nombre de Justes, après la Pologne (5.941) et les Pays-Bas (4.726), loin devant l'Allemagne (427), ou l'Italie (391).